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Durant quinze ans, des voix ont tenté d'alerter l'opinion sur la croissance de l'antisémitisme et l'ampleur de la crise dans laquelle s'enfonçait la France. Elles ne furent pas entendues ni relayées mais stigmatisées et, dans le meilleur des cas, exclues du débat public. Shmuel Trigano fut sans aucun doute de ceux qui relevèrent ce défi, créant, publiant, expliquant, tenant la chronique du déni du réél qui caractérisa cette époque, annonciatrice d'une ère et d'un ordre social et politique inquiétants. Ses analyses réunies dans cet ouvrage, non pas sur un mode chronologique mais thématique, sont chaque jour plus pertinentes et actuelles. Nous avons là une théorie de la situation à l'envergure unique. Mais aussi un guide intellectuel pour éviter les faux-semblants et les illusions de l'idéologie dominante.
CECI N'EST PAS UN LIVRE Ceci n'est pas un livre. C'est un acte, un vécu, une expérience de quinze ans. Dès la fin de l'année 2000, une succession d'événements se sont produits en Europe et dans le monde en rapport avec les Juifs, qui tranchaient sur ce que le passé avait enseigné en matière d'antisémitisme. L'Europe d'après Nuremberg s'éclipsait alors abruptement, ruinant tous les points de repère qu'elle nous avait légués. Ce n'est pas là une humeur, ni un fantasme. C'est une donnée mesurable. De la fin de l'année 2001 au mois de mai 2002, quand Nicolas Sarkozy devint ministre de l'Intérieur, s'étaient produits 500 actes antisémites dans le silence total des médias, des pouvoirs publics, de la justice et des institutions juives, d'un bout à l'autre de l'échiquier politique. Ces événements furent immédiatement l'objet d'une censure, puis d'un déni, ouis d'une ré-écriture dont le déferlement massif ne cesse, depuis lors, d'envahir les consciences. Il fallut attendre Nicolas Sarkkozy pour que l'antisémitisme soit identifié comme tel. Nous avons su plus tard de la bouche de Daniel Vaillant, alors ministre de l'intérieur du gouvernement Jospin, que le gouvernement avait imposé cette censure "pour ne pas jeter de l'huile sur le feu", une étrange explication de cette passivité consciente qui sacrifiait le droit à la sécurité des citoyens juifs pour préserver la "paix" civile.